samedi 20 mai 2017

Festa trail Pic Saint Loup 2017 - le festa trail du caillou!

Retour aux affaires 2 semaines après avoir à grand regret annulé ma participation au tchimbe. C'est que j'ai contracté mi-mars une tendinite à la hanche (trochanter), pas bien méchante mais dont j'ai eu toutes les peines du monde à me défaire. C'est coriace ces p'tites choses là! 2 semaines donc, et 6 séances d'ondes de choc plus tard, le kiné me donne le feu vert pour reprendre les entrainements longs. Euh... est-ce que ça inclut un 75km? Pas sûre que ce soit complètement raisonnable (d'ailleurs je n'en dirai rien à mon kiné. Doc, si tu passes par là: surprise! ;)) mais j'ai besoin de refaire des km, de retrouver l'ambiance des courses, bref j'ai envie d'y aller. Et puis autant le tchimbe je ne le sentais pas, -trop tôt encore- autant là j'ai la sensation que ça va le faire. Au programme donc le Festa trail Pic Saint Loup, un événement que je connais puisque j'y étais l'an dernier avec le TTT en mode supporter. Une fois n'est pas coutume, je me contente de la 2ème plus grande distance qui sera bien suffisante pour une reprise: l'Hérault trail, environ 75km 3200+.



On est un peu moins de 300 dans le joli village de St Jean de Buèges, ready pour affronter les 75km de cailloux jusque St Mathieu de Tréviers. Ludo The voice est là pour mettre l'ambiance sur le départ, sous un ciel magnifiquement bleu. 9h: coup de fusil du maire, c'est parti!

Ludo The voice qui met l'ambiance au départ. On est chaud! Photo: Evasion sport BY Charles

Je sais que les plus grandes difficultés sont sur les deux premières bosses avec la moitié du D+ à avaler en 25km, puis 50km plus roulants. Ces données, ajoutées à mes talents innés de "starteuse" et au manque de km des gambettes, font que j'opte pour un départ relativement cool. Une féminine, Jennifer Lemoine, prend déjà la poudre d'escampette. Je ne la suis pas, aujourd'hui je veux surtout finir sans me (re)blesser et de toute façon honnêtement, elle adopte un rythme que je ne pourrais pas suivre même avec les gambettes de ma jeunesse!

Je me fais doubler par pas mal de coureurs dans la première bosse (Peyre Martine). Certes, je ne suis pas du tout à l'aise dans ces petits cailloux roulants (diantre! mais comment font-ils pour courir là dedans?) mais tout de même, je m'étonne d'être autant dépassée: soit je suis vraiment plus à la rue que je ne le pensais, soit beaucoup prennent un départ trop rapide. Ou les deux! Je galère donc à la monter mais malgré tout cette première bosse me plait. C'est sauvage et la vue est vraiment sympa depuis le sommet. La descente qui suit est joueuse et ça tombe bien, j'aime jouer.

Retour à St Jean pour le 1er ravito avec pas mal de spectateurs, merci à eux! La deuxième bosse (Roc Blanc) passe mieux. On a quitté les petits cailloux qui roulent pour de plus gros rochers stables et c'est plus le genre de terrain dont j'ai l'habitude. La vue au sommet du Roc Blanc est grandiose. Grand ciel bleu avec vue à 360°, rien que ça! Je suis heureuse et je crois que ça se voit!

Elle est pas belle la vie en courant? Photo: Evasion sport BY Charles

Arrivée à Brissac, c'est ici que la course commence... au sens propre! 1300m+ en 40km, autant s'y résoudre: maintenant il va falloir courir, et ce n'est pas ma plus grande qualité! D'autant que km suivants sont un peu moins sympa que ce à quoi les 35 premiers nous avaient habitués. Quelques passages de routes et pistes forestières que je trouve un peu monotone, mais aussi des passages sympas (dans les cailloux, of course!), notamment le ravin des Arcs vraiment mémorable (autour du km50).

A St Martin de Londres, moins de 20km encore à parcourir, je sais que ça va le faire même si je n'ai plus beaucoup de jus dans les gambettes. Manque de foncier quand tu nous tiens! Je suis depuis quelque temps déjà avec un autre coureur, Pierre Boudet. Il fait le rythme devant et semble plus frais que moi mais, excès de gentillesse, il refuse de partir et ralentit dès que je décroche. Et c'est malheureusement de plus en plus fréquent. On discute pour passer le temps, notamment de la diag' qu'il balise en partie. Parler de mon petit chouchou d'amour (Cyril, je parle de la diag' ;)) me motive. Enfin provisoirement car ce qui devait arriver arriva: je décroche franchement dans la montée vers Cazevielle et Pierre disparait.

Au ravito de Cazevielle, je vois un coureur qui repart tout juste, Maxime Liautaud. Je me dis que je vais essayer de le rattraper au train, ça me motivera pour la dernière bosse. Hé, reviens sur terre fillette: j'ai beau l'avoir en ligne de mire à 20m de moi, décidément je n'ai pas assez de jus et un trop petit moral pour combler le trou. L'écart augmente dans la descente et rapidement je ne le vois même plus. Je finis donc à mon rythme de gambettes fatiguées. Je franchis la ligne, accueillie par les mots doux et passionnés de Ludo. Merci the voice et RDV à l'UTMB pour la même! ;)

Elle est pas belle la vie en arivant? Photo: Evasion sport BY Charles

Pour les chiffres, je finis donc 2ème féminine, 11/211 scratch (5%). Pas si mécontente que ça de ma course même si clairement il va falloir que je bosse sérieusement la bosse et le foncier. Mais ma plus grande satisfaction est probablement d'avoir vaincu cette $*%*$% tendinite puisque je n'ai eu aucune douleur sur la course. Je finis 35' derrière Jennifer, honnêtement c'est énorme et même avec les gambettes de ma vie, ce trou je n'aurais jamais pu le combler. Bravo à elle donc! Et dire que c'était sa première longue distance, ça promet!!

Merci aux organisateurs pour leur invitation, je suis bien contente d'avoir vécu cet événement festif, familial, bon enfant, passionné... et rocailleux! Amis lecteurs traileurs, il faut y aller! Pour finir, merci évidemment à ceux qui m'accompagnent dans ces aventures: vibram, isostar, trailstore, Tente Hussarde NaïtUp.

Prochain épisode sur la Transju'trail en mode TTT!